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Top 5 des expressions de beauf

expressions beauf

Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois. Ce proverbe n’est pas simple à comprendre et sans doute encore moins à utiliser pertinemment, mais il reflète la richesse et la complexité de notre langue. C’est tout le contraire des expressions de beauf que nous vous listons ci-dessous, et que nous vous recommandons de cesser d’employer urgemment ! Pour le bien de nos oreilles et par respect pour notre chère langue française si fournie en proverbes capilotractés. Nous avons tous un côté ringard, plus ou moins assumé, mais s’il vous plaît, arrêtez de nous faire saigner les tympans avec ces ignominies !

1. Je vais aller mettre la viande dans le torchon

Certes, il arrive à tout le monde d’être fatigué et d’avoir besoin d’exprimer cette envie irrépressible d’aller se coucher, de s’emmitoufler sous sa couette et de s’endormir paisiblement. C’est ce que cette expression, on ne peut plus imagée, nous raconte. Et c’est le film « La vie est un long fleuve tranquille » d’Étienne Chatiliez, sorti en 1988, qui remit au goût du jour cette magnifique phrase. Elle tient son origine de la formule « rouler sa viande dans le torchon » datant du XIXe siècle.

2. Santé, mais pas des pieds !

Même si l’on reconnaît ici une flagrante appétence pour la rime, les apprentis poètes qui utilisent cette expression ont surtout un penchant pour le comique ringard, ça, c’est certain ! Qui ne l’a pas entendu lors d’un apéro et de ce énième toast où, levant son verre, ce pote lourd reprend cette expression de beauf ultime : « Santé, mais pas des pieds hein ?! » ? Il n’y a malheureusement, ou heureusement peut-être, pas d’analyse littéraire ni d’origine faisant référence à une fable d’un siècle passé pour expliquer cette phrase bien lourde. Une simple homonymie entre « sentez » et « santé », et le tour est joué !

3. J’ai les dents du fond qui baignent

Changeons un tout petit peu de registre ici, mais sans trop s’éloigner non plus de l’apéritif, car nous restons dans le domaine festif. En effet, c’est souvent à la fin de repas gargantuesques et bien arrosés, que ce vieil oncle Michel lance, fier comme un coq en pâte qu’il ne puisse plus rien avaler, car il a « les dents du fond qui baignent ». Expression plus que visuelle et ne laissant que peu de place au doute quant à sa signification. On ne manquera pas de remercier les prouesses des cuisiniers qui auront permis à Tonton Michel de remplir sa panse de ce repas et aux autres invités d’être renseignés sur son état de satiété.

4. On va reprendre la petite sœur

Pour varier, on revient sur le thème de l’apéro, encore et toujours. C’est un terrain assez inépuisable quand on essaie de faire un classement des expressions de beauf. Il en existe un florilège sur ce sujet. La petite sœur fait ici référence à une bouteille d’alcool, généralement de vin, qu’il soit rouge, blanc ou rosé, que l’on viendrait de finir ou qui serait sur le point d’être terminée par les convives. Un de ceux-ci s’adresse alors au serveur pour demander qu’il apporte une deuxième bouteille à la tablée. Et ainsi de suite, la petite sœur pouvant en cacher une autre puis plusieurs, il y a peu de limites, car après tout, c’est une histoire de famille l’apéro ! Attention, on ne le répétera jamais assez, l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération donc.

5. Je vais au coiffeur

Pour terminer ce classement sur une note bien agaçante, voire horripilante, rien de mieux qu’une bonne faute de français. C’est exaspérant, oui, même irritant d’entendre cette phrase prononcée de manière si naturelle par certaines personnes. Non, une bonne fois pour toutes, non ! Veuillez s’il vous plaît noter que l’on va chez le coiffeur ou encore chez le médecin. Cette erreur, malheureusement de plus en plus commune, est sans doute due à la difficulté d’emploi des prépositions de notre chère langue de Molière. Il s’agit en effet d’une des fautes les plus courantes, car les mots « à » et « chez » servent tous deux à présenter un lieu.

Allez, courage, on prend son Bescherelle, un verre de rosé, une bande d’amis et on se prépare à passer un été plein d’apéros et d’expressions de beauf que notre côté ringard ne demande qu’à laisser sortir. Promis, dès le retour de la grisaille, on arrête !